Votre point Marchés

Edition du 21 Octobre 2025

Votre point Marchés du 21 Octobre 2025

Les prix du TTF DA étaient en légère baisse la semaine dernière, en raison d’un équilibre entre l’offre et la demande.

Actualités Economique et Géopolitique

La pression exercée par les États-Unis sur l'Inde pour qu'elle réduise ses importations de pétrole russe ajoute une note prudemment optimiste aux marchés du brut. La nouvelle menace du président Trump d'imposer des droits de douane « massifs » si l'Inde ne cesse pas ses achats de pétrole russe introduit une tension géopolitique qui pourrait perturber l'un des plus importants flux de pétrole brut à prix réduit. L'Inde est devenue le plus gros acheteur de pétrole russe transporté par voie maritime, vendu à prix réduit, après que les pays occidentaux ont évité les achats et imposé des sanctions à Moscou pour son invasion de l'Ukraine en 2022.

L’interdiction d’importer du gaz naturel russe dans l’Union européenne d’ici fin 2027 a été approuvée lundi 20 octobre par la majorité des États membres, lors d’une réunion des ministres européens de l’Énergie à Luxembourg. Les ministres ont approuvé ces plans, qui élimineraient progressivement les nouveaux contrats d'importation de gaz russe à partir de janvier 2026, les contrats à court terme existants à partir de juin 2026 et les contrats à long terme en janvier 2028, lors d'une réunion à Luxembourg. La loi n'est pas encore définitive. Les pays de l'UE doivent négocier les règles définitives avec le Parlement européen, qui débat encore de sa position.

Dans son dernier rapport mensuel, l'AIE anticipe un déséquilibre d'une ampleur inédite sur le marché pétrolier mondial, avec une offre qui devrait excéder la demande d'environ 4 millions de barils par jour (Mb/j) en 2026. Cette estimation a été relevée de près de 18 % par rapport au mois précédent, reflétant à la fois la reprise de la production au sein de l'OPEP+ et l'augmentation de la production hors OPEP+, notamment sur le continent américain (États-Unis, Brésil, Canada, Guyana et Argentine). L'AIE prévoit ainsi une hausse de 1,2 Mb/j de la production hors OPEP+ en 2026, après une augmentation déjà significative de 1,6 Mb/j en 2025. Du côté de l'OPEP+, la production devrait également croître d'environ 1,2 Mb/j.

Indicateurs de marché : autres données

Brent Ice Spot ($/b) :

Pour la troisième semaine consécutive, les prix du pétrole ont reculé, atteignant leur niveau le plus bas depuis cinq mois. Ce repli s’explique principalement par la publication du rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui anticipe une surproduction record de 4 Mb/j en 2026. Sur la semaine, le Brent pour livraison en décembre a reculé de 3 $/b (-4,7 %) pour s'établir à 62 $/b.

CO2(€/t) :

La réunion du Conseil de l’UE de cette semaine pourrait avoir un impact sur le sentiment à long terme de l’EUA via des décisions sur les objectifs climatiques pour 2040 et la politique énergétique. De plus, l’incertitude entourant la réunion de Trump et Poutine pourrait injecter une certaine volatilité sur le marché. Sur le marché européen du carbone, le contrat de référence a reculé mardi de 0,6% à 79,12 €/t.

Actualités Marché du gaz

Les prix ont commencé à baisser en début de semaine dans le contexte de l'accord de paix entre Israël et le Hamas, puis ont progressivement augmenté au cours des trois jours suivants, soutenus par de légers changements fondamentaux, notamment les retards dans l'augmentation des expéditions de GNL à Montoir et Fos en raison de la grève. Toutefois, contrairement à la semaine précédente, les prix n'ont pas été volatils cette semaine, évoluant dans une fourchette étroite de 1,30 €/MWh, avec des valeurs en moyenne plus basses jusqu'à présent.

Le TTF DA s'établit désormais à 32,19 €/MWh en moyenne, contre 32,90 €/MWh la semaine précédente.

Le TTF Front Month a clôturé lundi à 30,79 €/MWh, reflétant un équilibre fondamental stable. Les températures douces contribuent à la faiblesse de la demande.

La Chine a reçu une dixième cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) du projet russe Arctic LNG 2, montrent les données de LSEG et Kpler, malgré les sanctions américaines et européennes imposées au projet. Le pétrolier Arctic Mulan, également soumis à des sanctions occidentales, a accosté au terminal GNL de Beihai, dans la région sud-ouest du Guangxi, le 17 octobre , selon les données de Kpler.

Actuellement, les sites de stockage de gaz de l'UE restent peu modifiés par rapport aux niveaux observés les jours précédents, à un peu moins de 83 % de leur capacité, mais en deçà des niveaux de l'année dernière à cette période de l'année, qui étaient d'un peu plus de 95 %, selon les données de Gas Infrastructure Europe.

Indicateurs marchés gaz

Actualités Marché de l'Electricité

Sur les marchés à terme, la courbe des prix était en baisse la semaine dernière, alignée avec ceux du gaz.

Au 1er janvier 2026, le dispositif Arenh s’éteint, et c’est le VNU (Versement nucléaire universel) qui prend la relève. Cette transition « post Arenh » intervient alors que la CRE a fixé à 60,3 €/MWh le coût de référ

La France n'est pas sur le "bon rythme" d'électrification et doit sortir des incertitudes si elle veut atteindre ses objectifs de décarbonation, de croissance et d'industrialisation, a estimé jeudi Xavier Piechaczyk, le président du directoire du gestionnaire du réseau à haute tension (RTE). « On n’est pas encore rentré dans cette dynamique de bon rythme d’électrification qui nous mettrait sur la bonne trajectoire d’être un pays qui tient ses objectifs de neutralité carbone et qui en même temps est en croissance et se réindustrialise », a-t-il ajouté à l’occasion du colloque annuel de l’association professionnelle France renouvelables.

Les centrales électriques en Espagne continuent d'augmenter leur consommation de gaz pour produire de l'électricité et maintenir la stabilité du réseau après la grande panne du 28 avril, a indiqué mardi l'opérateur du réseau gazier Enagas, ce qui dope la demande globale de gaz du pays. La demande de gaz pour la production d'électricité a bondi de près de 37 % au cours des neuf premiers mois de l'année. Par ailleurs, l'Espagne a exporté davantage de gaz naturel, notamment vers la France voisine, qui avait besoin d'augmenter ses stocks souterrains et d'alimenter ses terminaux de regazéification, a indiqué la société.

Indicateurs Marchés de l'Electricité

Point focus : L'afflux massif d'algues dans un réacteur français suscite des inquiétudes quant à la sécurité

Un « incident de sécurité significatif » survenu à la centrale nucléaire de Chinon, d'une puissance de 3,6 GW, appartenant à EDF, dans l'ouest de la France, a suscité des inquiétudes quant à l'impact du changement climatique sur les réacteurs nucléaires du pays.

Un « afflux massif d'algues vertes » dans la centrale de l'estuaire de la Loire a entraîné la perte le 30 août puis le 5 septembre de l'un des deux canaux de refroidissement de la tranche 3 de 905 MW, a indiqué l'Autorité de sûreté nucléaire (ASNR) dans un courrier adressé à l'exploitant EDF et consulté par Montel.

Les algues, initialement « petites et diffuses » sont devenues des « amas spongieux et lourds », a indiqué l'ASNR, ajoutant que cela bloquait effectivement l'arrivée d'eau de la rivière utilisée pour refroidir les réacteurs. Trois autres centrales de la Loire, celle de St Laurent (1,8 GW), celle de Belleville (2,6 GW) et celle de Dampierre (3,5 GW), ont également connu le problème des algues, bien que celle de Chinon ait été particulièrement touchée, a-t-elle ajouté.

EDF a refusé de commenter l'impact des algues sur les autres centrales, mais a été cité dans la lettre comme décrivant l'incident de Chinon comme « important pour la sécurité ». Cela a obligé l'entreprise à déclencher des procédures d'urgence, à déployer des plongeurs parmi une équipe de 48 personnes et à installer des barrières flottantes, entre autres mesures, a indiqué l'autorité de sécurité. Le réacteur numéro trois était alors en cours de maintenance, a indiqué l'ASNR.

Cela signifiait que l'eau de refroidissement était utilisée pour évacuer la chaleur générée par le combustible et était « particulièrement importante pour la sécurité », a expliqué à Montel Emmanuelle Galichet, maître de conférences en sciences et technologies nucléaires à l'Institut CNAM de Paris. Yves Marignac, porte-parole du groupe de réflexion français NegaWatt et critique réputé du nucléaire, a déclaré que l'incident montrait la « fragilité » d'EDF, une entreprise publique, face à des événements de plus en plus difficiles à anticiper.

L’incident a été « aggravé par des manquements à la conformité », a-t-il ajouté. Selon le courrier de l'ASNR, certains joints des tambours utilisés pour filtrer l'eau de refroidissement n'avaient que 4 millimètres d'épaisseur alors qu'ils auraient dû avoir 8 mm.

Elle a également constaté que l'un des « enregistreurs de flux de sources froides » était hors service, alors même qu'EDF avait repéré la panne le 25 mai mais n'avait pas effectué de réparation dans les deux mois. Malgré l'ampleur de la réponse, la situation ne présentait pas de risque d'accident, a toutefois précisé M. Galichet.

Le réacteur s'appuyait sur son deuxième canal de refroidissement et sur de nombreuses autres mesures de protection pour évacuer la chaleur, a-t-elle déclaré. L'événement a finalement été classé 0 sur l'échelle internationale des événements nucléaires, qui mesure les événements sur une échelle de 0 à 7 en fonction de leur gravité, sept étant le plus grave.

Pour Véronique Faudon, responsable du lobby nucléaire français Sfen, l'incident a montré que les mesures mises en place par EDF pour faire face aux tensions extérieures étaient solides.

Sollicitée par Montel, EDF, qui n'a pas fait de déclaration au moment de l'incident, a indiqué qu'« une réponse dédiée a été mise en place par les équipes du site : surveillance renforcée, nettoyage régulier des équipements et modes opératoires adaptés ». « La présence de ces algues n’a eu aucun impact sur la sécurité des installations. » Une étude est également en cours pour comprendre l’émergence et la prolifération des algues, a ajouté le service public.

L'Office français de la biodiversité a déclaré que cette prolifération était due aux vagues de chaleur extrêmes de l'été et aux débits particulièrement faibles de la Loire.

Source : Montel

L'essentiel de l'actualité :

« Le prix du pétrole remonte, dans le contexte d'une possible détente commerciale » - Connaissance des energies

« Nucléaire: la start-up française Newcleo se lance à la conquête des États-Unis » - Le Figaro

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