La maison autonome en énergie : le guide


La maison autonome, encore appelée « maison écologique », attire de plus en plus l’attention sur elle. Cette alternative durable « cache » des concepts qu’il est important de bien comprendre pour mieux appréhender les points forts et les points faibles de ce type d’habitat. Grâce à cet article, vous comprendrez comment fonctionne une maison passive, et découvrirez les installations nécessaires à son bon fonctionnement.

 

Passer à l'autoconsommation solaire

Comment fonctionne une maison autonome en énergie ?

 

La maison autonome en énergie attire de plus en plus de foyers français au moment de la construction de leur maison. Permettant de réaliser des économies d’énergie, cette maison écologique demande toutefois la conjonction de certaines conditions pour faire profiter ses habitants de ses avantages.

 

La caractéristique principale de la maison autonome en énergie, c’est qu’elle peut assurer elle-même la production de son énergie et de son eau, sans aucun apport extérieur. Cette maison ne nécessite aucun raccord à l’électricité, au gaz, à l’eau ou au réseau d’assainissement.

 

Bon à savoir : Ce type de maison a donc besoin d’une bonne isolation et d’une bonne étanchéité. Sa production d’électricité est consommée directement par elle. Elle peut récupérer ses eaux pluviales pour laver ses sols ou arroser son jardin par exemple.

 

La majeure partie du temps, ces maisons autonomes se trouvent en milieu rural. Elles privilégient un chauffage au bois, notamment grâce à un poêle.  

 

L’énergie n’est pas le seul « point d’action » d’une maison autonome. L’eau fait, elle aussi, partie des enjeux. Une bonne pratique consiste à multiplier les dispositifs de préservation et de « capture » de l’eau. Il est par exemple possible de récupérer, stocker et réutiliser les eaux pluviales. Attention toutefois, cela doit être fait pour des usages bien définis, et sous certaines conditions. Vous ne pourrez pas utiliser cette eau pour votre consommation ni pour vous laver.

 

Pour pallier ces interdictions, vous pouvez installer un réseau indépendant, dans lequel circulera uniquement l’eau de pluie. Vous pourrez ainsi utiliser cette eau pour vos toilettes, entretenir les sols de votre maison ou laver votre linge. Pour cette utilisation cependant, vous aurez à traiter votre eau de manière mécanique et chimique. Côté administration, prévenez votre gestionnaire d’assainissement si vous êtes raccordé au réseau.

 

Maison autonome en électricité

Il est possible d’opter pour des maisons autonomes avec zéro dépense d’électricité. Cette maison autonome en électricité produit elle-même son électricité à partir d'énergies renouvelables, comme avec l’installation de panneaux solaires ou les éoliennes.
Les panneaux solaires photovoltaïques convertissent la lumière du soleil en électricité. Ils sont généralement installés sur le toit ou les murs de la maison. 
Les éoliennes produisent de l'électricité grâce à la force du vent. Elles sont généralement installées sur des terrains dégagés, à l'écart des habitations.
A ces installations s’ajoute une batterie qui va stocker l’électricité produite. Ainsi la maison autonome en énergie pourra puiser dans les batteries lorsque la production électrique est insuffisante, par exemple la nuit ou par temps nuageux.

 

 

 

 

Maison autonome en eau

Les sources d'énergie renouvelables les plus utilisées pour produire de l'eau chaude sanitaire dans les maisons autonomes sont les panneaux solaires thermiques et les pompes à chaleur.

Les panneaux solaires thermiques captent la chaleur du soleil pour chauffer l'eau. Ils sont généralement installés sur le toit de la maison. L'eau chaude produite par les panneaux solaires thermiques est stockée dans un ballon d'eau chaude.
Les pompes à chaleur utilisent l'énergie thermique de l'air, de l'eau ou du sol pour chauffer l'eau. Elles sont généralement installées à l'extérieur de la maison. L'eau chaude produite par les pompes à chaleur est également stockée dans un ballon d'eau chaude.

Les avantages de la maison autonome en eau sont des économies d’énergie substantielles ainsi qu'une solution écologique du traitement des eaux usées. 
Les eaux usées de la maison autonome doivent être traitées pour éviter la pollution de l'environnement. Les principales techniques de traitement des eaux usées utilisées dans les maisons autonomes sont la phytoépuration, la lagunage et le compostage.
 

 

Maison autonome en chauffage

Une maison autonome en chauffage doit pouvoir produire sa propre chaleur pour maintenir une température confortable. Les sources d'énergie renouvelables les plus utilisées pour le chauffage dans les maisons autonomes sont les pompes à chaleur, les poêles à bois et les poêles à granulés.
Les pompes à chaleur utilisent l'énergie thermique de l'air, de l'eau ou du sol pour chauffer la maison. Elles sont simples à installer et permettent de bénéficier des aides à la Transition Énergétique.
Les poêles à bois et les poêles à granulés brûlent du bois ou des granulés de bois pour chauffer la maison.

 

Bon à savoir : Lors de la construction de la maison solaire passive, la bâtisse est conçue pour profiter au maximum de l'énergie solaire pour le chauffage et la climatisation. Elle est construite de manière à minimiser les pertes de chaleur en hiver et les gains de chaleur en été.

 

Quelles sont les installations nécessaires pour rendre autonome une maison ?

Pour avoir une maison autonome, deux options s’offrent à vous. Vous pouvez soit transformer votre ancienne demeure en habitat moderne, en réalisant des travaux nécessaires aux économies d’énergie auxquelles vous aspirez. Ou alors, vous pouvez (faire) construire une maison neuve, en prévoyant d’emblée les installations détaillées dans cette section.

 

Les panneaux solaires

Comme une maison autonome en énergie n’est raccordée à aucun réseau, elle doit être en mesure de fabriquer elle-même son énergie. Cela peut passer par l’installation de panneaux solaires sur la toiture.

 

En été, ce système permet facilement de produire de l’énergie. En hiver, les panneaux solaires auront une production inférieure, puisque l’énergie solaire dépend directement de l’ensoleillement dont bénéficient les panneaux solaires photovoltaïques.

 

Si c’est votre cas, rassurez-vous, vous pouvez toujours utiliser des batteries. Elles vous permettent de stocker l’énergie, et de l’utiliser au moment où vous en aurez besoin. Pratique pour avoir de la chaleur en hiver même lorsqu’il neige !

 

Un panneau solaire se compose d’un module comprenant des cellules photovoltaïques. Ce sont elles qui transforment les rayons du soleil en tension électrique continue. Le panneau est solidaire du bâti grâce à une installation en surimposition sur la toiture. À ces équipements s’ajoute l’onduleur. C’est grâce à lui que le courant continu est transformé en courant alternatif et que celui-ci peut être utilisé dans votre maison.

 

Les installations à prévoir pour l’eau

 

Pour rendre votre maison autonome en eau, vous pouvez miser sur un récupérateur d’eau de pluie. Il vous faudra prévoir plusieurs équipements :

  • La préfiltration : ce dispositif se place après la gouttière et avant la citerne. Il retient les grosses particules. L’eau de pluie ainsi récupérée peut être conservée dans un tank. Vous pouvez vous en servir pour les besoins en eau à l’extérieur de votre maison, comme l’arrosage de votre jardin par exemple.
  • La filtration primaire : cet équipement se place après la pompe. Vous aurez besoin d’un filtre d’environ 10 µm. Vous pouvez verser cette eau dans vos toilettes, l’utiliser pour nettoyer vos sols ou dans votre lave-linge.
  • La filtration secondaire : après votre chauffe-eau, ajoutez un filtre à charbon actif. Celui-ci diminue les risques de mauvaises odeurs, retire le goût peu agréable de l’eau, retient les métaux lourds, les résidus d’herbicides et de pesticides… Vous ne pouvez pas boire cette eau, elle n’est pas potable, mais vous pouvez l’utiliser pour faire votre toilette.
  • Pour que votre eau puisse être bue sans problèmes, passez par cette ultime étape : le stérilisateur U.V. Notez qu’il peut être remplacé par une cartouche en céramique.

 

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Les installation pour être autonome en chauffage

Pour rendre sa maison autonome en chauffage, il est possible de recourir à diverses installations. 

 

Les pompes à chaleur

Les pompes à chaleur utilisent l'énergie thermique de l'air, de l'eau ou du sol pour chauffer la maison.
Les pompes à chaleur air-air sont les plus courantes, mais elles ne permettent pas de chauffer l'eau chaude sanitaire.
Les pompes à chaleur géothermiques, quant à elles, peuvent chauffer la maison et l'eau chaude sanitaire.

 

Les poêles à bois ou à granulés

Les poêles à bois ou à granulés brûlent du bois ou des granulés de bois pour chauffer la maison. Ils sont éligibles aux aides de l’Etat pour la Transition Énergétique.

Les poêles à bois sont les plus économiques, mais ils nécessitent un entretien régulier. Les poêles à granulés sont plus confortables à utiliser, mais ils sont plus coûteux.

 

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une maison autonome écologique ?

Ce type de logements présente des avantages et des inconvénients. Il est important de bien connaître les deux côtés de la médaille avant de vous lancer dans la construction ou l’achat d’une maison autonome.

 

Les plus puristes d’entre vous nous feront peut-être remarquer qu’une maison autonome ne se pense pas seulement en termes d’énergie, mais aussi en nourriture. C’est là sa principale différence avec la maison passive, qui elle ne se penche que sur la question de l’autonomie énergétique. La maison passive est bien isolée, bien ventilée et prend en compte la chaleur dégagée à l’intérieur et celle en provenance de l’extérieur pour produire son énergie.

Les avantages d’une maison autonome en énergie

 

Vivre dans une maison passive présente plusieurs avantages non négligeables :

 

  • Vous disposez d’une liberté totale quant au choix des matériaux de vos équipements, et de vos équipements eux-mêmes ;
  • Vous gérez en totale autonomie vos consommations d’énergie ;
  • Vous économisez votre abonnement en gaz ou en électricité ;
  • Votre consommation d’énergie se veut locale et personnelle ;
  • Vous privilégiez autant que possible des ressources renouvelables et écologiques ;
  • Vous réduisez de manière significative l’impact environnemental de votre maison.

Les inconvénients d’une maison autonome

 À ce stade de l’article, vous vous en doutez peut-être, l’un des principaux inconvénients de ce type d’habitat durable est qu’il demande un certain investissement financier :

 

  • Pour les différentes installations ;
  • À cause de l’inexistence de subventions pour les installations non raccordées ;
  • À cause de l’impossibilité de vendre son surplus d’électricité à un fournisseur lorsque la maison ne dépend pas du réseau. Du côté de l’eau, comme on l’a vu plus haut, vous aurez à procéder à quelques installations pour réutiliser l’eau de pluie stockée. Cette installation, dotée de filtres et de cuves de stockage, demande un certain entretien. Il faut les vider et les nettoyer régulièrement pour qu’ils restent opérationnels.

 

À ceux-là s’ajoutent d’autres inconvénients :

 

  • Si votre équipement vient à défaillir et que vous manquez d’eau et/ou d’électricité, vous ne pourrez pas demander l’intervention du réseau national. Vos équipements n’étant rattachés aux distributeurs traditionnels, ils ne pourront rien faire pour vous ;
  • Vos différentes installations vous obligent à avoir beaucoup d’espace à l’intérieur comme à l’extérieur de votre maison.

Quelles sont les étapes pour rendre une maison autonome en énergie ?

 

Pour produire votre énergie de façon optimale dans votre maison écologique, vous aurez à améliorer certaines petites choses. Vous constaterez rapidement que ces menus travaux amènent à de véritables économies d’énergie !

 

Commencez par renforcer l’isolation de votre logement : combles, murs, sols et toit ne doivent rien laisser passer ! Cela vous évitera la déperdition et la surconsommation énergétique. On l’oublie parfois, mais devenir autonome en électricité et en chauffage ne signifie pas forcément que l’isolation est parfaite. Surtout lorsque les travaux d’amélioration ont lieu dans une habitation ancienne ou traditionnelle. Pour isoler votre habitat tout en gardant l’état d’esprit écologique de la maison, choisissez des matériaux tels que le bois. Biosourcés, il se réclame d’une démarche locale, durable et vise la valorisation des déchets. Il est plus onéreux que la traditionnelle laine de roche ou de verre, mais sa fonction isolante est plus marquée, et son impact environnemental est moindre.

 

 

Enfin, notez que selon la région dans laquelle vous habitez, il peut être pertinent pour vous d’utiliser du chanvre, du liège, de la ouate de cellulose ou encore de la laine de mouton.

 

  • Dotez-vous ensuite de fenêtres à isolations renforcées. Remplacez votre double-vitrage par du triple. Cette opération peut vous aider à devenir, de manière efficace et pérenne, autonome en électricité et donc en chauffage.
  • Utilisez des protections solaires comme les volets ou les stores pour vous préserver des fortes chaleurs pendant la saison estivale. A contrario, en hiver, préférez un chauffage au bois.
  • Si votre logement recourt à des moteurs, privilégiez autant que faire se peut les carburants végétaux.
  • Lorsque vous en êtes encore au stade de la construction de votre future habitation, veillez à bien choisir l’exposition de votre maison. D’elle dépend directement votre capacité à produire de l’énergie avec vos panneaux solaires.

  • Pour faire face aux baisses et aux augmentations de chaleur, vous avez aussi la possibilité d’installer un ou plusieurs puits canadiens. Cela vous permettra de rafraîchir ou de réchauffer l’air de votre logement selon les saisons et vos besoins.
  •  Vous disposez d’un grand terrain autour de votre maison ? Pourquoi ne pas y installer des éoliennes ?
  • Enfin, pour aller au bout de votre idéal, pensez à procéder au recyclage de vos déchets, afin d’en créer le moins possible ! 

 

Ensuite, un logement autosuffisant doit être pourvu de solutions alternatives afin que sa consommation d’énergie soit exactement égale à celle qu’il produit. Nous vous avons déjà présenté certaines de ces actions plus haut, avec la production d’électricité et la récupération des eaux de pluie. Il existe d’autres étapes pour parfaire l’autonomie d’un logement.

 

  • Le chauffage autonome : nous avons déjà évoqué le poêle à bois, mais il existe aussi le poêle bouilleur ou hydro. Ils se raccordent au circuit d’eau et diffusent de la chaleur dans votre maison. Ils vous procurent aussi l’eau chaude indispensable à l’usage sanitaire. Autre solution : le poêle à fourneaux, qui chauffe et vous permet de cuire vos aliments. Sinon, une cheminée à bois classique remplit parfaitement son rôle de « chauffage » sans ruiner ses propriétaires. Le charme du bois qui craque dans l’âtre en plus !
  • Pour aller plus loin dans l’utilisation raisonnée de l’eau, on peut citer l’installation de toilettes sèches, faciles à utiliser une fois qu’on s’y est intéressé !
  • N’hésitez pas à investir sur l’isolation avant de vous lancer dans de gros travaux d’économie d’énergie. Nous vous avons parlé des combles, des sols, des murs et du triple-vitrage. En plus de tout cela, assurez-vous qu’il n’existe aucun pont thermique, aucune rupture d’isolation…

 

 

 

Pour information, le pont thermique est un défaut d’isolation. Celui-ci a pour conséquences des pertes de chaleur et une résistance thermique moindre du logement. Une rupture d’isolation consiste plus ou moins à la même chose.

 

L’organisation intérieure d’un logement contribue aussi à ses performances énergétiques. Ainsi, des pièces ne demandant pas à être chauffées, comme l'entrée ou la buanderie trouveront leur place au Nord.

 

Ces maisons autonomes suivent donc et dépassent leur modèle, celui de la maison passive. Si elles se donnent pour mission de protéger l’environnement, elles restent néanmoins onéreuses à concevoir. Des ajustements seraient intéressants, afin de pouvoir faire profiter le plus grand nombre possible de ce type d’habitat durable. 

 

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