Energie renouvelable
Ces Français qui franchissent le cap de la production solaire
Adeline M
Avec plus de 3 400 kilomètres de côtes au total, la France dispose d'un littoral et d'un potentiel d'énergie marine incroyable. Dans ce contexte, la thalassothermie, qui définit le processus par lequel on produit de l'énergie, chaude ou froide, en utilisant les calories de la mer, a toutes les cartes en main pour pouvoir se développer dans notre pays. Découvrez-en plus au sujet de cette nouvelle énergie renouvelable en plein essor.
En quelques mots, la thalassothermie, aussi appelée énergie thermique des mers, signifie que l'on récupère l'énergie calorifique de la mer pour alimenter des bâtiments en chaleur et en froid. En d'autres termes, on exploite l'énergie marine pour chauffer et climatiser des bâtiments. Cela est rendu possible par le fait que les vagues et les courants en tout genre produisent une énergie constante accumulée en profondeur dans les mers et les océans.
En pratique, la thalassothermie est particulièrement adaptée aux zones littorales à forte densité. C'est pourquoi, en France, c'est principalement dans la zone méditerranéenne qu'elle se développe actuellement, en étant favorisée à la fois par l'absence de marée et par la proximité de la zone urbaine avec la côte. Mais avec les plus de 3 400 kilomètres de littoral qui bordent l'Hexagone, on peut tout à fait imaginer un essor de la thalassothermie également en Bretagne et en Normandie dans un avenir plus ou moins proche.
La thalassothermie repose sur le prélèvement d'eau de mer à faible profondeur (entre 5 et 10 mètres) et avec une température modérée de 12 à 25°C selon la saison. On ajoute ensuite cette eau à une boucle d'eau douce secondaire, qui va permettre de récupérer les calories de l'eau de mer tout en rejetant l'eau dans la mer. Les calories prélevées sont ensuite injectées, grâce à la boucle, dans les pompes à chaleur qui alimentent une zone concernée. Le transfert de calories permet soit de chauffer soit de refroidir les bâtiments de la zone en question.
La thalassothermie n'émet aucune pollution et ne perturbe pas l'écosystème marin tant que l'exploitation des calories de la mer est faite selon certaines règles.
Actuellement, on estime que, avec la thalassothermie, 1 kWh électrique consommé peut restituer jusqu'à 4 kWh thermiques, ce qui constitue un très bon rendement énergétique.
Dans ce contexte, et ce même si cette technologie requiert un investissement de taille et un haut niveau d'expertise, il n'est pas surprenant que les projets de thalassothermie se développent en masse depuis ces derniers mois. En pratique, Sète a été la première commune française à adopter la thalassothermie pour chauffer son centre aquatique. De son côté, à ce jour, Monaco compte d'ores et déjà plus de 70 thalassothermies qui assurent la production d'environ 17% de l'énergie thermique totale consommée sur son territoire, soit une économie de 15 000 tonnes d'équivalent pétrole.
Dans le même temps, à Marseille, le réseau de thalassothermie Massileo est destiné à fournir plus de 500 000 m² de bâtiments (bureaux comme habitations) en énergie chaude comme froide pour assurer chauffage, climatisation et eau chaude sanitaire. À long terme, la zone de thalassothermie pourrait même s'étendre à 700 000 m² de bâtiments.
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