Comprendre le marché de l'énergie
Que signifie la classe énergie d’un logement ?
Adeline M
Parce qu’il n’y a pas que les voitures électriques qui révolutionnent le marché de la mobilité, l’heure est à la présentation du gaz naturel comprimé pour les véhicules, ou GNC, qui fait lui aussi beaucoup parler de lui ces dernières années. Découvrez-en plus sur cette énergie en plein essor.
Sommaire :
Deux types de gaz naturels, GNC et GNL
D’une façon générale, le gaz naturel pour véhicules est constitué de méthane ou de biométhane, communément appelé « gaz de ville », à hauteur de plus de 95 % ainsi que d’autres hydrocarbures très légers. En quelques mots, il s’agit ni plus ni moins du même gaz que celui qui est distribué sur le réseau général français pour chauffer votre habitation. Faire la cuisine, allumer le chauffage ou conduire votre voiture, tout fonctionne désormais de la même manière, ou presque !
Le GNV, qui peut donc remplacer l’essence ou le diesel utilisé dans les véhicules prévus à cet effet (baptisés véhicules à bicarburation gaz/essence), se décline en deux types de carburants principaux : le GNL d’un côté, à savoir le gaz naturel liquéfié, et le GNC de l’autre, à savoir le gaz naturel comprimé. Le premier, qui prend la forme de biométhane liquide, nécessite un maintien à une température de -160 °C. Le second, qui décrit du méthane compressé entre 200 et 300 bars sous forme gazeuse, peut être stocké à température ambiante, facilitant dès lors son utilisation quotidienne.
Le gaz naturel comprimé largement adopté
En plus de permettre son stockage en phase gazeuse à température ambiante, le GNC détient un autre avantage par rapport au GNL : il s’agit d’un gaz plus léger que l’air. Dans cette logique, les véhicules qui utilisent ce carburant ne sont alors pas soumis à l’interdiction d’accès dans les parkings souterrains.
Sans surprise, c’est donc ce gaz naturel pour véhicule qui est le plus sollicité, par les particuliers comme par les collectivités. De plus en plus, le GNC est adopté par tous les types de véhicules circulant en France, des véhicules légers aux véhicules utilitaires en passant par les bus urbains ou même les bennes à ordures et certains poids lourds, en leur offrant une autonomie de 300 à 550 kilomètres.
Le développement des premiers véhicules fonctionnant grâce au gaz naturel a commencé au milieu du XIXe siècle en France, grâce aux travaux d’Étienne Lenoir, qui avait construit un véhicule au gaz avant même qu’il n’existe de moteur essence. Quelques années plus tard, le premier moteur à quatre temps était mis au point par Nikolas Otto, avec compression d’un mélange air-gaz.
Ensuite concurrencé puis dépassé par les moteurs à essence au cours du XXe siècle (avec une exception à l’époque de la Seconde Guerre mondiale du fait de la rareté de l’essence), le gaz carburant réalise un retour en force dans l’Hexagone depuis les années 1980. Un essor considérable est notamment noté depuis les années 90, grâce aux groupes énergétiques décidés à relancer l’utilisation du GNV en s’associant notamment à des constructeurs automobiles.
L’exploitation actuelle du GNC
Actuellement, presque toutes les marques automobiles proposent désormais des voitures GNC et ont des possibilités de transformer un véhicule classique en véhicule fonctionnant au gaz naturel comprimé. Dans le détail, l’achat d’une voiture neuve équipée au gaz naturel comprimé représente un surcoût d’environ 2 000 €. Concernant la modification d’un véhicule, sachez que celle-ci est plutôt simple, mais coûteuse, à savoir entre 2 000 et 4 000 € selon le modèle de voiture. Il est donc plus rentable d’acheter une voiture fonctionnant déjà au GNC.
L’installation d’un système GNV prend généralement deux ou trois jours chez des garages spécialisés. Quelle que soit l’option choisie, dans le cadre d’une voiture GNC, le gaz est stocké dans des bonbonnes intégrées dans le plancher du véhicule, qui est alors équipé d’un double réservoir (gaz/autre carburant), appelé le « dual fuel tank ».
Grâce à ce réservoir, qui permet de passer à l’autre carburant quand le réservoir de gaz est vide, un véhicule bicarburation peut parcourir en moyenne 300 km de plus qu’un véhicule classique, en profitant d’une autonomie moyenne de 800 km, dont 400 à 500 km grâce au GNC. À ce jour, plus de 20 millions de véhicules roulent au gaz naturel dans le monde.
Des atouts indéniables sur plusieurs plans
Avant toute chose, ce qui fait la différence au sujet de l’exploitation du gaz naturel comprimé, ce sont ses atouts écologiques et sanitaires. C’est indéniable, les voitures fonctionnant grâce à ce système rejettent moins de CO2 que celles roulant à l’essence. Selon l'Observatoire du GNV, il s’agirait d’une réduction des émissions de 10 à 15 % en la matière. Aussi, le GNC rejetterait 95 % d’émissions de particules fines en moins, sans compter qu’il permet aux véhicules d’être peu bruyants (deux fois moins de bruit que les moteurs diesels).
Au-delà de cet aspect environnemental, qui permet notamment aux voitures concernées d’apposer la pastille Crit'Air 1 donnant accès aux zones de circulation restreinte mises en place dans certaines agglomérations françaises, le gaz naturel pour les voitures a aussi l’avantage d’être économique : coûtant entre 10 et 12 % moins cher que le diesel et 30 % moins cher que l’essence, il s’agit là d’un investissement très intéressant sur la durée. D’autant plus que les voitures au GNC consomment moins, en vous épargnant ainsi 40 à 60 % sur votre consommation et que le gaz diminue l’usure des moteurs puisqu’il produit moins de résidus de combustion.
Enfin, le dernier atout que l’on peut attribuer à cette technologie, c’est le fait qu’elle ne vous fait pas perdre de temps : le plein se fait aussi rapidement que pour les carburants classiques, ce qui est un avantage certain sur une autre révolution énergétique en cours, à savoir celle des voitures électriques. En revanche, pour que le plein se fasse aussi vite que pour l’essence et le diesel, encore faut-il se trouver près d’une station-service GNV ! Cependant, l’État encourageant le développement des véhicules GNV, de plus en plus de stations s’équipent de réserves de GNC.
Quelques inconvénients qui sèment le doute
C’est justement là l’un des plus grands inconvénients du GNC à ce jour : le nombre de stations-service GNV, bien qu’en plein essor encouragé par le gouvernement, reste encore limité et inégalement réparti sur le territoire français. . Avec moins de 200 stations-service GNV en France contre 2 000 en Italie et en Allemagne, la France a encore des progrès à faire. D’autant que les stations sont inégalement réparties. Par exemple, la avec une région du sud-est bien plus desservie que le reste du pays. En Europe, ce sont 2 500 stations qui sont actuellement en service.
Outre ce problème de rechargement du gaz, demeure le fait que le réservoir GNC prend plus de place qu’un réservoir de carburant classique et qu’il reste cher en matière d’installation. Qu’il s’agisse de l’achat d’un véhicule équipé ou de la transformation d’un véhicule standard, le GNC coûte environ deux fois plus cher que le GNL. Dès lors, l’usage de ce gaz peine encore à convaincre un grand nombre de particuliers, tandis que les flottes captives de véhicules (taxis, bus) collectivités et sociétés de transport de personnes se laissent davantage séduire.
À l’heure où la protection de l’environnement représente une priorité de plus en plus forte dans la manière dont les Français appréhendent le marché du transport, le GNC représente une option de choix pour les véhicules des particuliers comme des collectivités. Aujourd’hui, plus de 14 500 véhicules fonctionnant au GNV circulent dans le pays.
Si la France a, durant un temps, été quelque peu en retard dans la construction de son maillage en stations GNV, les choses évoluent à grande vitesse aujourd’hui. Concrètement, en plus des 70 stations publiques déjà en service, le projet de la filière vise à déployer quelque 200 stations supplémentaires d’ici l’année 2020, ce qui portera donc à 250 le nombre de stations-service sur le territoire français. C’est ce qu’a récemment révélé l’Association française du gaz naturel pour véhicules (AFGNV), au moment de la présentation de son rapport portant sur sa vision du marché du véhicule GNV à l’échéance 2020-2025. Dans le détail, ce projet vise à installer une station GNC pour 100 000 habitants pour les aires urbaines inférieures à 500 000 habitants et une pour 350 000 pour les zones supérieures à 2,5 millions d’habitants.
Avec ce développement sur tous les fronts, le nombre d’immatriculations de véhicules GNV et GNC devrait connaître une augmentation notable. Ainsi, plus précisément, le nombre d’immatriculations de véhicules GNV de plus de 3,5 tonnes devrait passer de moins de 300 en 2015 à 1 400 en 2017, toujours selon l’AFGNV. La même dynamique devrait s’observer pour les véhicules de particuliers. Pour 2020, l’association table sur un chiffre de 40 000 véhicules roulant au GNV à travers l’Hexagone.
Le gaz naturel est de plus en plus utilisé dans le secteur du transport. Il contribue à protéger l’environnement tout en faisant des économies au quotidien. Toutefois, sachez qu’il ne s’agit pas de la seule option dont vous disposez pour consommer de l’énergie de façon toujours plus verte, en mobilité ou à votre domicile. En effet, une autre révolution énergétique est en cours, à savoir celle des voitures électriques.
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