Le principe de l’éco-conduite
L’éco-conduite est une méthode de conduite modérée qui permet de réduire sa consommation de carburant, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre dégagées par le véhicule. Ce mode de conduite a de nombreux atouts, économiques et écologiques. Il permet aussi d’assurer la sécurité du conducteur et de ses passagers, tout en réduisant le stress provoqué par des situations routières anxiogènes.
L’éco-conduite n’est pas une méthode de conduite qui s’improvise, certaines auto-écoles proposent à leurs élèves un apprentissage qui respecte chaque règle. Cependant, les règles à observer sont simples et faciles à adopter, chacun peut donc s’y mettre.
Ce mode de conduite responsable et écologique repose sur des règles faciles à respecter qui permettent d’adopter une meilleure conduite. Tout cela d’une seule manière : solliciter au minimum le moteur, responsable de la consommation de carburant et du rejet de dioxyde de carbone.
Origines du concept de l’éco-conduite
L’éco-conduite a vu le jour à l’aube des années 2000. En 2005, le groupe La Poste a formé à l’éco-conduite ses employés utilisant des véhicules motorisés. Les réductions de consommation de carburant et d’émission de CO2 ont été significatives dès la première année.
Les atouts de l’éco-conduite sont nombreux. Ils sont avant tout écologiques et économiques, mais peuvent aussi être sécuritaires. Parmi les avantages de l’éco-conduite, on peut dire que :
- Le véhicule consomme moins de carburant
- Le véhicule pollue moins
- Le conducteur est moins stressé
- Le trajet devient plus sécurisant
Les règles fondamentales de l’éco conduite
Le changement de rapports
Que vous conduisiez un véhicule essence à injection ou une voiture diesel, avec une boîte à vitesse manuelle, le changement des rapports doit se faire à un régime moteur de 2000 tr/min, maximum. Grâce à cela, le moteur n’est pas en surrégime, il consomme moins de carburant ou de biocarburant.
Le maintien de sa vitesse
Rouler à une vitesse stable permet de réduire significativement la consommation de carburant. En effet, les accélérations et décélérations répétées demandent de l’énergie au moteur, qu’il va trouver dans le réservoir. Cette source d’énergie n’est autre que le carburant avec lequel le moteur fonctionne (essence, gazole, GPL).
Choisir un régime moteur bas
La réduction du régime moteur consiste à utiliser des rapports de vitesse élevés. Ainsi, pour ceux qui ont l’habitude de rester en 3e à 50 km/h, avec l’éco-conduite il est préférable d’adopter le 4e rapport de vitesse, voire même le 5e.
L’anticipation est le maître-mot de l’éco-conduite. Cela permet non seulement de mieux maîtriser ses gestes, mais aussi :
- D’éviter les coups de frein brutaux
- De freiner seulement lorsqu’il le faut, et en douceur
- De stabiliser sa vitesse
- De permettre au véhicule de décélérer seul avec un rapport élevé
- De respecter les distances de sécurité
- De relancer son moteur seulement lorsque cela est nécessaire
- D’arrêter le moteur dès que l’arrêt dépasse les 30 secondes
Pour anticiper, le conducteur doit garder un œil sur chaque situation, que ce soit sur un piéton qui va s’approcher d’un passage clouté ou sur un feu tricolore qui va bientôt passer au rouge.
Appréhender les obstacles et le comportement des autres véhicules est une règle d’or. Selon l’ADEME, cette maîtrise permettrait de réduire jusqu’à 40 % de sa consommation.
L’entretien du véhicule est primordial, que l’on pratique ou non l’éco-conduite. Les éléments du moteur sont à faire contrôler régulièrement, ainsi que l’état des pneumatiques.
Pour une bonne pratique de l’éco-conduite, il faut :
- Vérifier la pression des pneus environ une fois par mois
- Faire contrôler la géométrie des roues, afin d’éviter une usure anormale, responsable d’une surconsommation
- Procéder à des révisions régulières, selon les recommandations du constructeur, afin de vérifier les filtres à huile, air ou gazole (pour les véhicules diesel), et ainsi ne pas rouler avec des filtres trop encrassés, synonyme de surconsommation
Les règles dites « avancées »
Les véhicules modernes sont équipés de nombreux instruments de bord qui aident à l’éco-conduite. Ces équipements permettent de mieux gérer sa conduite et d’adopter des gestes éco-responsables. Il s’agit, par exemple :
- Du comptetours, pour vérifier le régime-moteur et changer les rapports quand il le faut
- De l’ordinateur de bord qui permet de vérifier combien de litres au kilomètre consomme le véhicule, et ainsi adapter sa conduite pour réduire cette consommation
- Du régulateur de vitesse, idéal pour garder une vitesse stable sur les routes dégagées
- Du limitateur de vitesse, pour ne pas franchir les limitations autorisées
- Du système Start & Stop, qui coupe le moteur après un certain temps d’arrêt
Tout cela n’est pas de série sur les véhicules, mais ce sont des options qui se montrent très intéressantes lors de l’achat d’un véhicule.
Opter pour une bonne organisation
Être organisé, c’est avant tout ne pas faire de trajets inutiles. Pour une éco-conduite responsable, prévoyez votre itinéraire à l’avance grâce à un GPS ou à une application qui vous indique l’état du trafic. Travaux, bouchons, routes barrées et bien plus sont désormais répertoriés sur la majorité des accessoires de navigation par satellite. Vous ne serez pas pris au dépourvu et gagnerez un temps précieux.
Ne pas surcharger le véhicule
Les surcharges inutiles entraînent elles aussi une surconsommation. Certains équipements viennent même modifier l’aérodynamisme du véhicule, créant des retenues que le moteur compense en consommant plus de carburant.
Ainsi, pour pratiquer l’éco-conduite, démontez les équipements extérieurs inutiles pour le moment, comme :
- Les barres de toit
- Le portevélo
- Le coffre de toit
- Le portebagage
En réduisant le poids de l’auto, votre moteur sera moins sollicité. Vos passages à la pompe à essence seront moins rapprochés.
Ne pas faire systématiquement le plein
Le carburant contenu dans le réservoir est un poids supplémentaire pour le véhicule. Toujours rouler avec le plein lorsque l’on n’en a pas besoin n’est pas une bonne idée, car cela alourdit la voiture, ce qui demande plus d’énergie au moteur.
Pour maîtriser l’éco-conduite, il vaut donc mieux remplir le réservoir que lorsque cela s’avère nécessaire. Toutefois, il est inutile d’aller jusqu’à la panne sèche.
On le voit souvent lors des pics de pollution, les organismes de la sécurité routière demandent aux automobilistes de rouler moins vite. L’éco-conduite consiste à réduire la vitesse, d’environ 10 km/h, au quotidien, quelles que soient les conditions atmosphériques. Grâce à cela, vous économiserez environ 10 % de carburant. Ainsi, votre consommation d’énergie fossile, que ce soit de l’essence, du gaz ou du gazole, sera moindre.
Couper le moteur à l’arrêt
Lorsque vous êtes arrêté à un feu rouge ou que vous n’avancez plus dans les bouchons, coupez le moteur et rallumez-le seulement quand vous redémarrez. Si votre véhicule est équipé du système Stop & Start, cela se fera automatiquement.
Les avantages de ce mode de conduite
Réduire la consommation de carburant
Plusieurs facteurs mènent à une consommation excessive de carburant, comme :
- Une vitesse excessive
- Un régime moteur trop haut
- L’utilisation de la climatisation
- Des pneus sousgonflés
- Une surcharge du véhicule
Tout cela contribue à ce que le véhicule consomme plus que nécessaire. Grâce à l’éco-conduite, il suffit d’adapter certaines règles pour diminuer significativement sa consommation d’essence ou de gazole.
Diminuer l’émission de gaz à effet de serre
La réduction des émissions de CO2 est l’un des principaux enjeux de l’éco-conduite. Grâce aux règles citées, le véhicule pollue moins, vous faites donc un geste écologique. Et pour encore moins de pollution, rien de mieux qu’une voiture électrique.
Pneumatiques, organes du moteur, système de suspension, l’éco-conduite permet de préserver la longévité de nombreuses pièces indispensables au bon fonctionnement du véhicule. De plus, grâce à des révisions régulières, les usures sont détectées en amont, ce qui évite les grosses pannes.
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