Tout savoir sur la revente d'électricité solaire en autoconsommation

 

Au second semestre 2025, la puissance totale du parc solaire photovoltaïque français dépasse 22 GW, selon les dernières données officielles publiées par RTE et le ministère de la Transition écologique. Cette progression s’explique par la forte dynamique d’installations chez les particuliers et les professionnels depuis 2023.
Alors que trois régions se partageaient la production nationale d'énergie solaire il y a quelques années (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, et Provence-Alpes-Côte d’Azur), de plus en plus de particuliers s'intéressent à l'autoconsommation et souhaitent produire et revendre leur électricité.

 

Nous vous proposons un article complet pour tout comprendre sur le principe d'autoconsommation avec surplus d’électricité solaire et les avantages liés à celle-ci ainsi que les aides disponibles.

 

 

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Pourquoi revendre son surplus d’électricité photovoltaïque ?

 

Installer des panneaux solaires photovoltaïques sur son toit et produire son électricité permet :

  • Une consommation de l’énergie générée (autoconsommation) afin de profiter d’une réduction sur sa facture énergétique ;
  • Ou une autoconsommation avec revente du surplus ;
  • Ou une revente totale de l’énergie produite.

 

Cela nécessite donc de comprendre le principe de l’autoconsommation afin d’identifier, d’un côté, ce dont vous avez besoin, et de l’autre, ce qu’il est possible de revendre.

Comprendre l’autoconsommation

À savoir : l’autoconsommation d’électricité solaire ne permet pas de profiter d’une autonomie énergétique totale. En effet, un panneau solaire sur une maison produit de l’énergie grâce aux rayons du soleil. Ce qui signifie que l’électricité produite peut grandement différer en fonction des saisons et, par exemple, ne pas être assez importante en hiver pour subvenir à ses besoins en électricité.

 

Par contre, grâce au fonctionnement du panneau solaire, il est possible de produire de l’électricité par des panneaux photovoltaïques pour une autoconsommation instantanée afin de réduire sa facture électrique de 20% à 50% en moyenne.

 

À noter : En 2025, l’autoconsommation solaire classique (installation en autoconsommation avec ou sans revente de surplus) ne permet pas d’alimenter le logement en cas de coupure du réseau public. Pour bénéficier d’une alimentation électrique lors d’une panne réseau, il est nécessaire de disposer d’un système de stockage (batteries) couplé à un onduleur hybride ou à une fonction "back-up" spécifique. Ces équipements permettent d’isoler l’installation du réseau et d’alimenter certains circuits électriques de la maison en toute autonomie pendant la coupure. Les installations standards raccordées au réseau sans ces dispositifs se coupent automatiquement pour des raisons de sécurité et ne fournissent pas d’électricité lors d’une panne réseau.

 

L'autoconsommation instantanée : comment ça marche ?

Lorsque l’on s’intéresse à l’énergie créée par les panneaux photovoltaïques, on lit souvent le terme d’autoconsommation instantanée (parfois appelée aussi autoconsommation simple, directe ou spontanée) qui s'oppose à l'autoconsommation en revente totale.

 

Voici son principe : en captant les rayons du soleil, les panneaux photovoltaïques vont convertir cette énergie solaire en électricité. Puis, lorsqu’un membre du foyer utilisera un appareil électroménager, c’est cette énergie qui sera directement utilisée pour le faire fonctionner au moment où elle est produite.

 

En autoconsommation sans revente de surplus, il est donc nécessaire d’identifier les moments où les panneaux produisent de l’énergie afin de pouvoir faire fonctionner la structure quand il le faut.

 

Ceci dit, il est possible de stocker l’énergie photovoltaïque accumulée dans des batteries pour la revendre ensuite au fournisseur souhaité. Car EDF n’est plus le seul fournisseur d’énergie à pouvoir racheter l’énergie solaire produite par les panneaux de particuliers.

Les points clefs de l'autoconsommation instantanée sont :

  • pas de stockage ;
  • une volonté de réduction des factures d'énergie ;
  • devenir acteur de la transition énergétique ;
  • optimisation de la gestion de la consommation individuelle.

 

 

 

Comment calculer la rentabilité de la vente du surplus de l’électricité photovoltaïque produite ?

Il est difficile de faire des généralités lorsque l’on parle de rentabilité d’une installation de panneaux solaires. En effet, l’électricité produite dépend de nombreux facteurs. À commencer par la localisation. Mais aussi la présence d’obstacles pouvant faire de l’ombre aux panneaux, le coût initial de l’installation ainsi que celui de la maintenance.

 

À ce titre, il faut savoir qu’entre une maison située au nord et une autre localisée au sud de la France, le rendement ne sera pas le même. Pour une même quantité d’énergie produite, une maison dans le nord de la France aura besoin d’installer plus de panneaux solaires.

 

Pour le calcul d’un panneau solaire et de sa rentabilité, il faut donc prendre en compte le coût de l’installation :

  • En 2025, le coût moyen d’une installation photovoltaïque résidentielle de 3 kWc se situe généralement entre 7 500 € et 10 000 € TTC, pose incluse, selon les principaux acteurs du secteur et les comparateurs spécialisés. Cette baisse s’explique par la concurrence accrue, l’optimisation des chaînes d’approvisionnement et la généralisation des offres packagées. Les prix peuvent varier selon la complexité du chantier, la qualité des équipements et la région d’installation. ;
  • la durée de vie des panneaux solaires de qualité reste généralement comprise entre 25 et 30 ans, avec des garanties produit de 20 à 25 ans proposées par la majorité des fabricants. Pour les onduleurs, la garantie standard du marché est de 10 ans, extensible à 15 ou 20 ans selon les options et les marques, mais le remplacement de l’onduleur est toujours à prévoir autour de 10 à 15 ans d’utilisation, en fonction de la technologie et de l’usage.

 

 

Mais aussi, les revenus liés à la revente de l’électricité générée :

  • Le prix d’achat du surplus évolue tous les 3 mois, pour la vente de l’électricité photovoltaïque produite ;
  • Les personnes qui choisissent de revendre la totalité de l’électricité produite profitent de tarifs d’achat subventionnés (voir le tableau des tarifs d'achat pour la renvente totale ou la revente en surplus)
  • L’État fournit une prime à l'autoconsommation calculée par puissance estimée de l'installation en kWc (kilowatt-crête qui indique la puissance délivrable en conditions optimales) 

 

J'estime mon potentiel solaire


 

Bon à savoir

Depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté tarifaire S21 en mars 2025, tout projet photovoltaïque d’une puissance supérieure à 100 kWc doit obligatoirement déposer une caution de 10 000 € auprès de l’acheteur obligé (EDF OA ou autre) pour garantir la bonne exécution du projet. Cette mesure vise à limiter les projets fictifs et à sécuriser le développement du parc solaire. La caution est restituée à la mise en service effective de l’installation.

Les aides financières de l’État pour installer des panneaux photovoltaïques

En plus des primes à l’autoconsommation photovoltaïque présentées précédemment, pour faciliter l’installation des panneaux photovoltaïques par les personnes qui le souhaitent, l’État a mis en place différentes aides financières.

 

Il est possible d’obtenir une TVA réduite à 5% sous certaines conditions :

  • L’installation doit se faire sur un logement achevé depuis plus de 2 ans ;
  • L’installation doit avoir une puissance nominale inférieure ou égale à 9 kWc.
  •  Système de gestion de l'énergie (EMS) : L'installation doit être associée à un système gestionnaire d'énergie qui permet de :
    • Collecter en temps réel les données de production et de consommation.
    • Piloter le comportement de consommation des équipements électriques (comme un chauffe-eau ou un chauffage) pour maximiser l'autoconsommation.
  • Critères environnementaux des modules : Les modules photovoltaïques installés doivent respecter des seuils environnementaux stricts, notamment :
    • Bilan carbone inférieur à 530 kgCO₂eq/kWc.
    • Quantité d'argent des cellules inférieure à 14 mg/W.
    • Teneur en plomb des modules inférieure à 0,1 % en masse.
    • Teneur en cadmium des modules inférieure à 0,01 % en masse.
       

 

De plus, certaines collectivités locales peuvent proposer des aides supplémentaires. Pour en savoir plus, il est donc nécessaire de se rapprocher de sa mairie, du conseil général ou du conseil régional.

 

Bon à savoir

À compter du 1er octobre 2025, le taux de TVA applicable aux installations solaires photovoltaïques de puissance inférieure ou égale à 3 kWc passe de 10 % à 5,5 %. Cette mesure vise à encourager davantage le développement de l’autoconsommation solaire en France.

Comment fonctionne le rachat d’électricité solaire ?

Pour pouvoir revendre son électricité solaire, il faut signer un contrat d’obligation d’achat (OA solaire).

 

Auparavant, seul EDF pouvait racheter l’électricité produite (à un tarif fixe sur une longue durée). Mais, depuis la fin du monopole en 2016, d’autres acteurs peuvent racheter l’électricité produite par leurs clients. TotalEnergies devrait se positionner dans les années à venir.

 

Dans tous les cas, cette obligation de rachat permet aux producteurs de profiter d’un revenu annuel constant et récurrent.

 

Voici un tableau récapitulatif complet pour une revente totale :

 

 

Tarif revente totale et prime autoconsommation

puissance kWc

Prix de rachat

Prime AO

9 kWc

0

80 € / kWc

9 < p ≤ 36 kWc

12,43 cts € / kWc

180 € / kWc

36 < p ≤ 100 kWc

10,81 cts € / kWc

90 € / kWc

100 < p ≤ 500 kWc

8,86 cts € / kWc

Non éligible

Tarif en vigueur du 1 er juillet au 30 septembre

 

Bon à savoir :

  • L'intégration au bâti (IAB) signifie que les panneaux solaires viennent remplacer le toit sur la portion dédiée à l’installation. Cela demande donc une parfaite étanchéité de la structure ;
  • L’intégration simplifiée au bâti (ISB) signifie que les panneaux solaires ont été placés par-dessus les tuiles de la toiture. L’étanchéité n’est donc pas prise en compte pour l’installation de la structure ;
  • Non intégré au bâti signifie que les panneaux solaires sont placés sur des châssis sur le sol et non sur le toit.

 

Tableau récapitulatif pour une revente en surplus :

puissance kWc

Prix de rachat

Prime AO

9 kWc

4 cts € / kWc

80 € / kWc

9 < p ≤ 36 kWc

7,31 cts € / kWc

180 € / kWc

36 < p ≤ 100 kWc

7,31 cts € / kWc

90 € / kWc

100 < p ≤ 500 kWc

8,86 cts € / kWc

Non éligible

Tarif en vigueur du 1 er juillet au 30 septembre

 

Pour en savoir plus sur la production photovoltaïque, l’autoconsommation et la revente avec surplus, contactez-nous et demandez-nous un devis. Nous vous accompagnons dans toutes vos démarches pour produire votre propre énergie solaire. Pour cela, nous réalisons une étude personnalisée de votre projet et des financements adaptés. Nous nous occupons de l’installation, du suivi de chantier et de la maintenance.