Comprendre les différentes unités électriques : Volt, Watt, Ampère

Allumer ou éteindre un interrupteur pour avoir ou non de la lumière, c’est simple. Mais savoir comment fonctionne le circuit électrique de votre logement, c’est nettement plus compliqué. À l’heure de réaliser votre installation électrique ou simplement pour mieux comprendre votre facture, découvrez tout de suite tout ce qu’il faut savoir sur les principales unités de mesure de l’électricité. TotalEnergies fait le point sur les différences entre les volts, les watts et les ampères, trois mesures pour la tension, l’intensité et la puissance électrique.

 

Sommaire :

Tout ce qu’il faut savoir sur un volt

Un volt, c’est quoi ?

En quelques mots, le volt, nom donné en hommage à Alessandro Volta l’inventeur italien de la pile voltaïque en 1800, c’est l’unité de mesure qui définit la tension du courant électrique.

Concrètement, sur un plan plus technique, le volt (V) traduit la force électromotrice et la différence de potentiel qui existent entre un point A et un point B dans un fil conducteur parcouru par un courant constant.

Tout ce qu’il faut savoir sur un volt

Pour mieux comprendre ce que cela représente réellement, une comparaison avec le secteur hydraulique est souvent utilisée, en assimilant le circuit électrique à des tuyaux remplis d’eau. De ce point de vue, sachez ainsi que la tension pour l’électricité correspond ni plus ni moins à la pression pour l’eau. Dans les faits, exactement de la même manière que plus d’eau circule dans un tuyau quand la pression est forte, plus d’électricité passe dans un fil électrique en cas de tension élevée.

 

La tension électrique en pratique

S’il est important d’assurer une tension élevée dans votre circuit électrique, attention toutefois à ne pas exagérer. En effet, lorsqu’une charge soudaine et imprévue parcourt les lignes électriques, on parle alors de surtension, un phénomène qui peut grandement détériorer l’état de vos appareils avec le temps, voire provoquer un début d’incendie dans les cas les plus graves.

 

En général, les surtensions ont deux origines principales :

  • Une cause interne, à savoir un problème qui provient directement de vos équipements électriques et qui se remarque généralement par de petites étincelles lorsque vous les branchez.
  • Une cause externe, à savoir un phénomène extérieur tel que la foudre ou des problèmes de fluctuation de tension sur le réseau d’électricité général. C’est cette situation qui est la plus susceptible de créer des dommages importants.

 

Globalement, les tensions nominales les plus courantes, qu’il est bon de connaître au quotidien, sont les suivantes : la tension d’une pile électrique varie entre 1,5 et 4,5 V tandis que celle d’une batterie automobile est de 12 V.  Les tensions des prises murales standards varient entre 100 V, au Japon, et 240 V, en Australie. En France, comme dans le reste de l’Europe, elles sont estimées à 220 V. Enfin, pour les réseaux de transport à haute tension, on parle de 150 à 1 200 kV. À titre de comparaison, la foudre a une tension estimée à 100 MV.

 

Les différentes classifications de la tension

Un décret français datant de 1988 et mis à jour en 1995 distingue plusieurs domaines de tension, définis en fonction du type de courant (alternatif ou continu) et du type de tension (basse ou haute) :

  • La Très Basse Tension (TBT), avec une tension alternative inférieure à 50 V et une tension continue inférieure à 120 V.
  • La Basse Tension (BT), avec une tension alternative inférieure à 1000 V et une tension continue inférieure à 1500 V, pour une distance de sécurité du voisinage supérieure à 30 cm.
  • La Haute Tension A, avec une tension alternative située entre 1000 V et 50 kV et une tension continue située entre 1500 V et 75 kV, pour une distance de voisinage de 2 mètres ou plus.
  • La Haute Tension B, avec une tension alternative de plus de 50 kV et une tension continue de plus de 75 kV, pour une distance de voisinage de 3 mètres ou plus.
Tout ce qu’il faut savoir sur un watt

Tout ce qu’il faut savoir sur un watt

Un watt, c’est quoi ?

Le watt (W), ce n’est ni plus ni moins que l’unité de mesure de la puissance du courant électrique. En d’autres termes, il s’agit donc de la puissance nécessaire à un appareil électrique pour fonctionner. Elle est calculée grâce au produit de la tension (en volts) par l’intensité (en ampères). Le terme watt vient de l’ingénieur écossais James Watt, qui a contribué au développement de la machine à vapeur au cours du XVIIIe siècle.

 

Concrètement, si l’on reprend la comparaison avec le secteur de l’énergie hydraulique, la puissance correspond au produit de la pression présente dans le tuyau d’eau lorsque le robinet est fermé (ce qui équivaut à la tension) et du débit d’eau quand le robinet est ouvert (ce qui correspond à l’intensité).

L’unité la plus souvent utilisée, et celle que l’on peut notamment trouver sur les factures d’électricité, c’est le kilowattheure, dont l’abréviation est kWh. Dans les faits, un appareil de 1 000 W (soit 1 kilowatt) fonctionnant pendant une heure consomme ainsi 1 kWh.

 

La puissance électrique en pratique

De façon générale, sachez que la puissance électrique dont vous disposez au sein de votre logement correspond au produit de l’intensité (30 A en moyenne) par la tension (220 V en moyenne) inscrite sur le compteur (habituellement sur la poignée des disjoncteurs électriques), soit plus ou moins 6600 W.

 

En pratique, on estime que plus de deux tiers des foyers français sont effectivement équipés d’une puissance compteur de 6kVA. Cela signifie que la puissance électrique maximale qu’ils peuvent soutirer du réseau électrique à tout instant est de 6000 watts.

 

Pour vous aider à mieux comprendre votre consommation électrique quotidienne, sachez par exemple qu’une ampoule électrique consomme de 25 à 150 watts. Pour un téléviseur, on parle de 100 à 300 watts en moyenne, contre 50 à 300 watts pour un réfrigérateur, 1000 à 1500 W pour un micro-ondes, 1200 watts pour un lave-vaisselle et jusqu’à 4000 watts pour une plaque à induction. En comparaison, le TGV consomme 6300 kW.

 

Le choix de la puissance de compteur

Dès lors, en fonction de la taille de votre logement et de la consommation de vos équipements, vous avez le choix entre plusieurs puissances de compteur : le 6kVA, le plus commun en France, le 9kVA ou encore le 3kVA.

 

Sachez-le, bien choisir la puissance qui convient à vos besoins est capital : si votre usage dépasse le forfait souscrit, votre compteur va disjoncter. À l’inverse, s’il est bien moindre, vous allez payer inutilement un abonnement trop conséquent.

 

Typiquement, pour une famille de quatre personnes dont le logement n’est pas chauffé à l’électricité, un compteur en 6kVA est normalement suffisant pour permettre le bon fonctionnement quotidien de tous les équipements électriques. Les compteurs en 9kVA sont plutôt conseillés aux grandes familles qui font fonctionner en même temps beaucoup d’appareils très consommateurs et qui chauffent de grandes surfaces de leur logement grâce à l’électricité. Dans tous les cas, il est bon de savoir que vous pouvez changer de puissance quand vous le voulez, en fonction de vos besoins.

Tout ce qu’il faut savoir sur un ampère

Un ampère, c’est quoi ?

L’ampère (A), qui tient son nom d’André-Marie Ampère, l’inventeur de l’électro-aimant, est l’unité d’intensité du courant électrique, soit le flux d’électrons présent dans un conducteur. En résumé, il s’agit de la quantité d’électricité qui passe dans un circuit par unité de temps.

 

Toujours selon la comparaison avec l’eau, l’intensité en matière d’électricité correspond au débit. De la même manière que, plus un tuyau est gros, plus une grande quantité d’eau peut circuler, plus un fil électrique est de grosse section, plus l’électricité peut circuler.

Tout ce qu’il faut savoir sur un ampère

L’intensité électrique en pratique

Le tableau électrique de votre domicile est normalement équipé de disjoncteurs indiquant l’intensité à votre disposition, généralement soit 16A soit 32A. Concrètement, plus le nombre d’appareils branchés sur une même ligne est important, plus celle-ci doit transporter d’ampères. En cas de puissance électrique demandée supérieure au flux d’électrons disponible, l’installation disjoncte.

 

Pour comprendre sur quel type de prise vous pouvez brancher votre appareil, vous devez diviser son nombre de watts par le nombre de volts (220 en général). Par exemple, si vous souhaitez utiliser un lave-vaisselle de 1200 watts, le résultat de la division est 5,45 A. Vous pouvez donc le brancher sur une prise 16A. À l’inverse, votre plaque à induction de 4000 watts (18,18 A) devra être branchée sur une prise de 32A.

 

Pour bien choisir la prise adaptée à vos besoins, vous devez savoir que, en règle générale, les prises de 32A sont réservées aux plaques de cuisson et aux cuisinières, tandis que celles de 16A visent les appareils ayant une puissance inférieure à 3520 W.

 

Baisser le prix de sa facture énergétique grâce à son fournisseur

Maintenant que vous avez bien compris ce qui distingue les différentes unités de mesure d’électricité — entre tension, intensité et puissance électrique —, vous devriez y voir plus clair en ce qui concerne vos réels besoins électriques quotidiens au sein de votre logement. Si vous voulez satisfaire ces besoins en profitant du meilleur tarif possible, sachez que TotalEnergies vous propose plusieurs offres d’électricité et de gaz, qui se situent toutes en dessous des prix du marché.

 

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